23 septembre 2010, nouvelle journée d'(in)action
Si le droit de grève a été une avancée sociale lorsqu'il a été créé, les grèves à répétition des services publics sont devenues insupportables, moralement et économiquement. Et que les journalistes et sondeurs ne viennent pas nous dire qu'une majorité de français soutient ce type d'action ou a de la sympathie pour les grévistes !
Tous ceux qui travaillent dans la vraie vie - pas dans le monde de bisounours des fonctionnaires, politiques et syndicalistes - en ont ras-le-bol.
Jeudi 23 septembre 2010, chers usagers du service public, vous n'aurez pas de courrier, vous ne pourrez pas prendre votre bus, tramway ou train pour vous rendre à votre boulot, vous devrez vous occuper de vos enfants qui n'auront pas classe … et si vous utilisez votre voiture, vous serez bloqués dans le centre ville par des troupeaux bigarrés.
En fait, depuis trop longtemps, le service public se fout complètement du public, c'est-à-dire de vous, de nous. L'intérêt général qu'il est sensé servir passe bien après des intérêts corporatistes d'un autre age.
Quant au sujet de la réforme des retraites qui motive (est-ce bien la vraie raison ?) ce mouvement de grève, il est bricolé de façon minimaliste et ringarde par nos gouvernants, alors que le système est condamné à une faillite à terme. C'était pourtant le moment idéal pour une réforme moderne des retraites, une réformé adaptée au mode de vie et de travail actuels. Je vous invite, à ce sujet, à lire une note de Pascal Salin, publiée en janvier 2005, ainsi qu'un excellent article de Jacques Julliard publié au NouvelObs en mai 2010.
C'est aux citoyens de décider du type de retraite (répartition ou capitalisation) pour lequel ils souhaitent cotiser, mais aussi de l’âge de leur retraite, en fonction de l'épargne retraite constituée. Les citoyens ont tort de faire confiance à l'État (et aux syndicats) en lui laissant faire ce choix à leur place. Les temps de crise que nous traversons devraient permettre aux citoyens d'ouvrir les yeux et de reprendre la main sur des décisions aussi importantes pour leurs vies.