Nice et les Niçois, la chronique de Mbk
J'aime sa lumière. J'aime ses couleurs. J'aime ses toutes petites rues et ses impasses qui se font oublier du reste du monde. J'aime ses artères principales qui, lorsqu'elles sont prise d'assaut, me font penser à des tapis roulants d'aéroport. J'aime ce doux parfum de vacances qui ne déserte jamais la ville et qui donne l'impression que nous sommes tous des GO du Club Med. J'aime ses étés et ses printemps, mais encore plus ses automnes et ses hivers.
Oui mais. Nice ce sont aussi ses habitants ...
Les autochtones ou "vrais Niçois" sont de curieux specimens à crêtes gominées, des nymphes soigneusement dévêtues d'un jean taille basse ou des guerriers du temps qui passe, armés de cannes ou de Visa Premier. Ils sortent le soir et le dimanche, et prennent le même apéro avec Guigui, Nana et Jojo depuis qu'ils ont l'âge de boire de l'alcool. De dix-huit à soixante dix-huit ans, ils sacrifient aux mêmes rituels des habitudes azuréennes. Ils sont l'hiver à Isola ou à Auron pour skier et l'été à Cannes ou à Juan-les-Pins pour glisser ...
Quant aux nouveaux Niçois, ils entrent en religion d'Occitanie sitôt enfilé leur teint halé et dégustée leur première glace chez Fenocchio. Dès lors, ils deviennent citoyens d'honneur de la Promenade des Anglais, Promenade qui n'appartient plus aux seuls sujets de sa majesté depuis longtemps. Ils sont américains. Elles sont russes. Ils sont mexicains. Elles sont suédoises. Ils sont parisiens. Elles sont sublimes.
Comme il arrive parfois, ma grande histoire avec la capitale azuréenne a commencé par "un anamour". Je ne comprenais pas pourquoi tout était si "kitsch" : les magasins de la place Garibaldi, le casino Ruhl, la prolifération des livreurs de pizzas, la ruée vers la Mecque - aussi appelée Centre Commercial Nice Étoile ...
Comprendre Nice ? Encore faut-il comprendre ses Niçois ! C'est une quête. C'est l'objet de cette chronique.
Bienvenue.